Librairie Pierre Saunier

L’ÉpreuveL’Épreuve L’ÉpreuveL’Épreuve L’ÉpreuveL’Épreuve L’ÉpreuveL’Épreuve L’ÉpreuveL’Épreuve

Psichari (Jean).
L’Épreuve.

Paris, Calmann Lévy, 1899 ; in-12, demi-maroquin marron à coins, dos à nerfs, tête or, couverture et dos conservés (Alix). 254 pp., 1 f. de table.

800 €

Édition originale.

Un des 7 exemplaires numérotés sur Japon, seul tirage de tête.

Envoi a. s. : A Anatole France, avec ce que Dante a nommé : « il lungo studio e ’l grande amore » Jean Psichari. Paris, 17 octobre 1899.

Une œuvre très forte contenant, dans un récit très condensé, un peu sombre de style, un violent parfum d’amour, comme un coffret hermétiquement clos pourrait laisser échapper une odeur très exquise. La trame de ce roman est fort simple : un père intercepte des lettres écrites par un amoureux à sa fille, et celle-ci ne les reçoit qu’à la mort de son père, c’est-à-dire lorsqu’elle est mariée et mère de famille depuis longtemps. Très poignant (Rachilde).

D’une famille originaire de Chios en Grèce, Jean Psichari nait à Odessa en 1854 et s’installe en France à l’âge de 14 ans. En 1882, il épouse la fille d’Ernest Renan. Il est le père de l’écrivain Ernest Psichari, auteur du Voyage du Centurion, qui meurt sur le front au cours de la première guerre mondiale, comme son frère Michel Psichari qui épousa en 1908 la fille d’Anatole France, Suzanne.

Ardent dreyfusard, le 4 juin 1898, Jean Psichari est l’un des 28 fondateurs de la Ligue des Droits de l’Homme. L’Épreuve porte cette dédicace imprimée : au Colonel Picquart en souvenir d’une grande amitié, ce livre qu’il a lu sur épreuves en prison. Jean Psichari

Bel exemplaire.